Noël à la confiserie de rosie

La confiserie de Rosie de Jenny Colgan

Auteur : Jenny Colgan

Éditeur : Pocket / Prisma

Parution : 2023 (version française)

Nombre de pages : ~ 457 pages

Résumé de l’histoire

Rosie Hopkins vit à Londres, avec une vie bien remplie mais qui la fatigue. Elle jongle entre son travail d’aide-soignante intérimaire, les missions partout dans la ville, et sa relation avec Gérard, un petit ami bien intentionné mais souvent immobile, trop tranquille pour elle.  

Un jour, la mère de Rosie lui demande de partir dans le Derbyshire pour venir en aide à sa grand-tante Lilian : celle-ci a eu une chute, elle vieillit, il faut envisager de vendre sa confiserie et le cottage alentour, ou la placer en maison de retraite. Rosie accepte à contre-cœur ; elle s’imagine un séjour bref, juste le temps d’organiser les choses puis de retourner à sa vie Londonienne.  

Mais arrivé à Lipton, le petit village de campagne où est la confiserie, Rosie découvre beaucoup plus que ce à quoi elle s’attendait. La boutique, les bocaux de bonbons colorés, l’atmosphère douce-amère de la vieille confiserie tenue depuis des décennies par Lilian pendant la guerre, les querelles familiales passées, tout cela pèse autant que les souvenirs. Lilian, malgré son âge et ses faiblesses, reste une personnalité forte, rude parfois, qui cache un secret bien gardé derrière la façade sucrée de sa confiserie.  

Petit à petit, Rosie commence à s’attacher au lieu, à ses habitants, aux gens simples et vrais. Elle est confrontée à ses doutes : est-elle prête à renoncer à la facilité de sa vie à Londres, à changer ses priorités, à assumer ses envies plus profondes ? Et qu’en est-il de sa relation amoureuse, de ses rêves, de ce qu’elle veut vraiment ? En mêlant moments de douceur, maladresses, révélations de secrets et confrontations familiales, le roman nous emmène dans une quête de sens, de racines, de chaleur humaine, autour d’une confiserie pleine de charme.

Personnages principaux

Rosie Hopkins est le personnage central. Elle est réaliste, un peu fatiguée par la vie moderne, mais aussi pleine d’empathie. Elle doute, se remet en question, mais s’efforce de faire ce qu’elle croit juste. Sa capacité à changer, à ressentir, à accepter ses propres peurs et ses espoirs, fait l’essentiel du roman.

Lilian, sa grand-tante, est une figure attachante et complexe. Elle a un caractère affirmé, parfois acerbe, mais aussi une grande tendresse cachée. Son passé, notamment pendant la guerre, ses responsabilités, ses regrets ou ses secrets rendent son personnage plus profond que la simple « vieille dame acariâtre ». Elle est le cœur de la confiserie, la mémoire du lieu.

Gérard, le petit ami de Rosie, est un contraste avec ce qu’elle découvre à Lipton. Il incarne une vie confortable, mais trop stable, trop peu changeante pour Rosie. Leur relation sert surtout à poser la question : est-ce qu’un quotidien tranquille suffit quand on aspire à autre chose ?

Personnages secondaires : les habitants de Lipton, les employés ou habitués de la confiserie, les voisins, les amis de Rosie. Ils donnent vie au décor, apportent des couleurs, des rivalités, des solidarités. On sent que chaque personne contribue au charme du village, à ses paradoxes : chaleur mais parfois froideur, simplicité mais complexité humaine.

Thèmes et ambiance

L’un des thèmes forts est celui de la reconnaissance de soi : Rosie doit décider ce qu’elle veut vraiment, ce qu’elle peut changer, ce qu’elle doit accepter. Le roman interroge les notions de choix et d’engagement : quitter une vie urbaine, accepter les compromis, découvrir que le bonheur peut venir de choses plus humbles.

Un autre thème est celui des secrets familiaux et du passé. La confiserie porte en elle des histoires de guerre, des querelles, des non-dits qui influencent encore le présent. Ces éléments donnent du poids à l’histoire, montrent que les lieux ont des mémoires, et que s’installer quelque part, reprendre une boutique, ce n’est pas juste du commerce mais une transmission.

L’ambiance du roman est cozy, gourmande et douce. On sent les bonbons, les bocaux, les sucreries, la chaleur du cottage, la campagne, la vie plus tranquille. C’est le type de livre qu’on lit pour se détendre, s’évader, respirer autre chose qu’un quotidien stressant. Il y a aussi de l’humour, des moments de tendresse, des maladresses qui rendent le récit humain.

Mon impression

Ce roman m’a touché par sa capacité à marier douceur et réalisme. On ressent la fatigue de Rosie, ses hésitations, mais aussi sa force quand elle ose s’éloigner d’une vie rassurante pour aller vers quelque chose de plus sincère. La confiserie n’est pas juste décor : elle symbolise un lieu de passage, de transition, un carrefour entre passé et présent, désir et responsabilité.

Ce que j’ai moins aimé, c’est que certains passages s’étirent, que certaines situations sont prévisibles : on devine assez tôt que Rosie va finir par aimer le village, que la boutique lui apportera plus que ce qu’elle pensait, etc. Mais cela ne gâche pas le plaisir : parfois lire quelque chose de prévisible, mais bien écrit, ce n’est pas un défaut.

C’est un roman qui fait du bien, qui réconforte, sans prendre la tête — parfait pour un moment lecture où l’on veut juste être transporté loin, avec douceur.

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